Ces dernières semaines, le quotidien national Le Monde proposait une série sur les plus grand crimes écologiques actuels commis à travers la planète. L’un des épisodes de ce triste panorama "d’écocides" était consacré à l’exploitation du bois de rose, un bois précieux aux diverses qualités, et pour cette raison particulièrement convoité (Bolabola, le bois qui saigne, reportage de Laurence Caramel et Michaël Zumstein dans Le Monde).
Le bois de rose est une espèce à croissance très lente, particulièrement vulnérable. Il se trouve aujourd’hui menacé de disparition. La Guyane en sait quelque chose, témoignant d’un passé commercial florissant dédié à l’exploitation intensive du Bois de Rose d’Amazonie, l’espèce Aniba rosaeodora dont l’huile essentielle était particulièrement prisée des industries du parfum. Ce commerce a fait pendant un siècle la prospérité de bassin tel celui de l’Approuague, en amont de la commune de Régina, avant de sombrer au cours des années 70 dans l’abandon du fait de l’épuisement de la ressource et de la diversification, plus ou moins heureuse, vers d’autres activités, l’orpaillage notamment.
L’histoire du Bois de Rose en Guyane ne s’arrête cependant pas là. La publication du reportage du Monde nous donne l’occasion de mettre en lumière une "bonne pratique" guyanaise matérialisée par le programme scientifique Anibarosa dont l’objectif est d’orienter la renaissance d’une filière Bois de Rose en Guyane dans un esprit de production durable. Animé par le Cirad, financé par le Fonds européen de développement régional et conduit en partenariat avec divers organismes au sein de l’UMR Ecofog, ce programme s’est achevé récemment. Il a permis de mettre à disposition des producteurs un itinéraire technique pour exploiter une plantation, posant les bases d’une possible renaissance de cette activité économique.
+ d’info : voir la page dédiée sur le site du CIRAD, avec une vidéo de présentation du projet
+ d’info : site du programme Anibarosa